Sevrage dirigé par le bébé – Avantages, risques

Gill Rapley, du Royaume-Uni, a popularisé le sevrage dirigé par le bébé, ou alimentation complémentaire dirigée par le bébé. Il s'agit de proposer à bébé une variété d'aliments parmi lesquels choisir intuitivement : fleurons de brocoli cuits ou lanières de carottes, poisson cuit à la vapeur, lanières d'omelette ou morceaux de fruits moelleux. De nombreuses sages-femmes soutiennent ce concept. Les avantages possibles incluent :

  • Instinctivement, le sevrage dirigé par le bébé est conçu pour aider l'enfant à accéder aux aliments dont il a besoin des nutriments à ce moment-là, selon l'idée.
  • Grâce à une alimentation précoce et autodéterminée, le sevrage dirigé par le bébé apprend dès le début à l'enfant quand il est rassasié et ce qui est bon pour lui.

Une étude de l'Université de Nottingham conforte ces hypothèses. Selon l’étude, le sevrage dirigé par le bébé peut en fait favoriser un comportement alimentaire plus sain chez les enfants. De plus, grâce à cette forme d’alimentation complémentaire, les enfants risquent moins de souffrir de surpoids plus tard que les enfants recevant de la bouillie pour bébé.

Le sevrage dirigé par le bébé – voici comment ça marche

Lors du sevrage dirigé par le bébé, l'enfant se voit toujours proposer un choix d'aliments différents. Ceux-ci doivent être préparés de manière à pouvoir être consommés sans être mâchés. L'enfant décide de la quantité à manger. Même s’il arrête de manger tôt, il n’est pas poussé à manger davantage.

Critique du sevrage dirigé par le bébé

Mais il y a aussi des voix critiques. L’Association allemande des pédiatres et adolescents, par exemple, rejette le sevrage dirigé par le bébé :

  • D’une part, il y aurait un risque que l’enfant mange trop peu parce que manger est très laborieux. Alors une malnutrition menace.
  • Les bébés ne peuvent pas manger de viande sans purée tant que les molaires ne sont pas également présentes. Ne pas manger de viande peut favoriser une carence en fer.
  • Il y aurait également un risque que l’enfant s’étouffe avec des morceaux plus gros.

En fait, une étude de l’Université de Glasgow a révélé que le sevrage dirigé par le bébé en tant que forme d’alimentation complémentaire peut provoquer des symptômes de carence.