Charbon : infection, symptômes, traitement

Charbon : description

Le charbon (également appelé charbon) est causé par la bactérie Bacillus anthracis. Le nom est basé sur l'observation selon laquelle la rate des personnes décédées a un aspect brunâtre brûlé à l'autopsie.

Le bacille est capable de former des spores résistantes et ainsi de survivre dans le sol pendant des décennies. Elle se transmet presque exclusivement par les animaux ou le matériel animal. La transmission interhumaine n’a pas encore été décrite.

Par la suite, des cas individuels d'envois suspects ont également été signalés en Europe, ainsi que des rapports faisant état de conteneurs suspects ou de traces de poudres blanches.

La maladie du charbon est considérée comme une menace importante par les autorités de santé publique du monde entier, tant par les voies normales d'infection que par le bioterrorisme.

Charbon : occurrence

Les humains (surtout dans les pays industrialisés) sont très rarement infectés par la bactérie. Elle touche principalement les personnes qui ont des contacts étroits avec les animaux de ferme. Chaque année, on recense environ 2000 XNUMX cas de cette maladie dans le monde.

En outre, depuis 2000, plusieurs consommateurs de drogues en Europe (y compris en Allemagne) qui s'étaient injectés de l'héroïne vraisemblablement contaminée par des spores d'anthrax (anthrax injectable) sont tombés malades. En outre, un cas de maladie a été signalé au Royaume-Uni suite à l'inhalation d'héroïne contaminée.

Charbon : déclaration obligatoire

Les laboratoires médicaux sont également tenus de déclarer l'anthrax.

Charbon : symptômes

Au début de la maladie, les signes sont peu spécifiques du charbon. Les symptômes affectent initialement la zone qui est entrée en contact pour la première fois avec le bacille. Ainsi, différents organes peuvent être principalement touchés par le charbon selon la voie d’infection :

Anthrax cutané

De plus, les vaisseaux lymphatiques deviennent enflammés et les ganglions lymphatiques gonflent. Un gonflement (œdème) induit par le liquide autour de la zone enflammée est également caractéristique. Les lésions tissulaires sont souvent graves et peuvent affecter les couches de tissus profonds.

Anthrax pulmonaire

Le charbon pulmonaire ressemble à une pneumonie soudaine accompagnée d'une bronchite. Il est donc difficile pour les médecins de diagnostiquer le charbon à un stade précoce. Les signes de maladie comprennent une série de symptômes généraux graves tels que des frissons, des vomissements et des crachats de sang. Les crachats sanglants peuvent être contagieux.

Le charbon pulmonaire est la forme de charbon la plus dangereuse car il peut gravement affecter la respiration. Si elle n'est pas traitée, elle entraîne la mort en quelques jours.

Anthrax intestinal

Ici aussi, les symptômes sont initialement non spécifiques : les patients développent une forte fièvre associée à de la diarrhée, des nausées, des vomissements et une perte d'appétit. Plus tard, il peut y avoir de graves saignements dans l'intestin, qui se manifestent par une diarrhée sanglante. La maladie peut évoluer vers une péritonite, très difficile à contrôler même avec un traitement massif. Cette forme entraîne également la mort si elle n'est pas traitée.

Forme spéciale d'injection d'anthrax

Les symptômes débutent de manière très variable entre un et dix jours après l'injection. Les patients développent un gonflement massif des tissus (œdème) et des abcès avec une inflammation sévère commençant autour du site d'injection. Les zones tissulaires touchées peuvent mourir.

Charbon : causes et facteurs de risque

Le pathogène du charbon Bacillus anthracis est une bactérie en forme de bâtonnet qui possède une capsule protectrice et produit des toxines dangereuses. Ceux-ci peuvent endommager les vaisseaux sanguins et provoquer des saignements. Dans des conditions environnementales défavorables, l'agent pathogène forme des spores. Sous cette forme inactive, il peut survivre dans le sol pendant des décennies.

Les humains sont infectés principalement par contact cutané avec des animaux malades, des carcasses infectées ou des produits d'origine animale contaminés (tels que la laine et la viande). Ce faisant, l'agent pathogène du charbon peut pénétrer dans l'organisme via de petites blessures cutanées (par exemple, des piqûres d'insectes) et déclencher ensuite le charbon cutané. Le bacille ne peut pas pénétrer à travers la peau intacte.

Charbon : examen et diagnostic

Il est important de diagnostiquer le charbon à un stade précoce. En effet, la maladie met fondamentalement la vie en danger. Cependant, un traitement précoce peut souvent empêcher une évolution grave de la maladie.

De plus, des échantillons de sang sont prélevés.

L'agent pathogène peut être détecté en cultivant des bacilles dans le matériel d'examen du patient, puis en les détectant au microscope. Il est également possible de rechercher des extraits du génome du bacille, de les amplifier par réaction en chaîne par polymérase (PCR) et ainsi de les détecter sans équivoque.

Lors d'investigations plus approfondies, les agents pathogènes cultivés peuvent être testés pour leur sensibilité à divers antibiotiques (diagnostic de résistance). Les résultats aident à la planification thérapeutique.

Charbon : traitement

Les patients atteints du charbon sont principalement traités avec des antibiotiques. La nature exacte de cette antibiothérapie (type de principes actifs utilisés, durée du traitement, etc.) dépend essentiellement des symptômes et de la gravité de la maladie.

Si la méningite est une complication du charbon, elle doit également être traitée avec des antibiotiques appropriés.

En plus de l'antibiothérapie, une intervention chirurgicale est parfois réalisée : en cas de charbon injectable accompagné d'infections graves des tissus mous de la peau, les tissus endommagés doivent être retirés chirurgicalement dans le cadre du débridement. Une intervention chirurgicale est également parfois nécessaire en cas de charbon cutané.

L'Obiltoxaximab est approuvé en association avec des antibiotiques pour le traitement des patients infectés par inhalation de spores du charbon. L’ingrédient actif peut également être utilisé dans certains cas pour prévenir un tel charbon par inhalation (voir « Charbon : Prévention » ci-dessous).

Charbon : évolution de la maladie et pronostic

La fièvre charbonneuse est une maladie très rare mais grave qui peut évoluer de manière sévère malgré une antibiothérapie ciblée. Le début du traitement le plus tôt possible est crucial pour les chances de guérison.

Le charbon pulmonaire est particulièrement dangereux ; sans traitement, presque tous les malades en sont victimes au bout de quelques jours seulement. Même si le traitement est initié à temps, près de la moitié de tous les patients atteints de charbon pulmonaire – comme de charbon intestinal – décèdent. Pour le charbon injectable, le pronostic n’est que légèrement meilleur. Ici, même avec un traitement, l’infection entraîne la mort chez environ un patient sur trois.

Si le traitement est efficace, la régression des symptômes, notamment cutanés, peut prendre des jours, voire des semaines. Pour cette raison, le traitement antibiotique ne doit pas être interrompu prématurément en raison d’une inefficacité apparente.

Les effets à long terme du charbon ont également été décrits. Il s’agit avant tout d’une fatigue accrue et d’un épuisement physique rapide.

Anthrax: prévention

La transmission directe de l’agent pathogène d’une personne à l’autre n’a pas encore été décrite, mais ne peut être exclue. Par conséquent, les patients atteints du charbon sont isolés ; les soignants doivent observer des mesures de protection accrues.

Il existe également un vaccin contre le charbon. Il est principalement indiqué chez les personnes à risque dans les régions où le charbon est plus répandu (zones d'endémie). En Allemagne et en Autriche, aucun vaccin contre le charbon n’est disponible à court terme. En Suisse, un tel vaccin n’est pas non plus disponible et n’est d’ailleurs pas autorisé.