Conséquences d'une crise cardiaque : la vie après

Bref aperçu

  • Conséquences d'une crise cardiaque : arythmie cardiaque, insuffisance cardiaque aiguë ou chronique, fibrillation auriculaire ou ventriculaire, rupture de la paroi cardiaque, anévrismes, formation de caillots sanguins, embolies, accident vasculaire cérébral, troubles mentaux (dépression)
  • Rééducation après une crise cardiaque : la rééducation en trois phases se déroule en hospitalisation en clinique ou en ambulatoire dans un centre de rééducation ; le but est de réinsérer le patient dans la vie normale ; divisé en quatre domaines (physique, éducatif, psychologique, social)
  • Alimentation après une crise cardiaque : adopter une alimentation saine pour le cœur (par exemple cuisine méditerranéenne ou asiatique) – aussi faible en sucre, en sel et en graisses que possible, équilibrée avec beaucoup de légumes et de fruits
  • Faire de l’exercice après une crise cardiaque : L’exercice est très important et favorise la santé cardiaque. Un sport d’endurance modéré ou un entraînement dans un groupe de sports cardiaques sous surveillance médicale est bénéfique.

Quelles sont les conséquences d’une crise cardiaque ?

Conséquences d'une crise cardiaque aiguë

De nombreux patients souffrent d’arythmie cardiaque comme conséquence aiguë d’une crise cardiaque. Il s’agit de la complication la plus courante après une crise cardiaque aiguë. L'arythmie cardiaque se manifeste souvent sous la forme d'un rythme cardiaque très rapide et arythmique (tachyarythmie). Cela évolue parfois en fibrillation auriculaire ou en fibrillation ventriculaire potentiellement mortelle.

Il est rare qu'une crise cardiaque entraîne une rupture d'une partie de la paroi cardiaque (par exemple une rupture de la cloison ventriculaire ou de la paroi cardiaque libre).

Les 48 premières heures après une crise cardiaque sont la période la plus critique en termes de complications menaçantes. Chez environ 40 pour cent des personnes touchées, la crise cardiaque entraîne la mort dans le premier jour (souvent en raison d'une fibrillation ventriculaire).

Les infarctus dits « silencieux », qui ne provoquent aucun symptôme aigu tel qu'une douleur intense, sont particulièrement dangereux. Ils ne deviennent généralement visibles que plus tard et entraînent les mêmes complications qu’une crise cardiaque aiguë.

Conséquences à long terme d'une crise cardiaque

De nombreux patients développent une dépression temporaire après une crise cardiaque. Un mode de vie sain et actif aide à prévenir une mauvaise humeur prolongée.

Si une grande partie de la masse musculaire meurt à la suite d'une crise cardiaque, une insuffisance cardiaque chronique se développe avec le temps : du tissu cicatriciel remplace le tissu musculaire cardiaque mort, ce qui altère ensuite la fonction cardiaque. Plus la zone cicatrisée est grande, plus les pompes cardiaques sont mauvaises. De nombreuses petites crises cardiaques entraînent également, au fil du temps, une insuffisance cardiaque (« maladie des petits vaisseaux »).

Des caillots sanguins (thrombus) se forment facilement dans cette zone. Si le flux sanguin entraîne ces thrombus avec lui, il existe un risque qu’ils bloquent un vaisseau quelque part dans le corps (embolie). Si cela se produit dans le cerveau, un accident vasculaire cérébral se produit, entraînant des lésions cérébrales. Dans le pire des cas, un accident vasculaire cérébral peut entraîner la paralysie, voire la mort. Le risque de telles conséquences d’une crise cardiaque peut être réduit grâce à des médicaments qui inhibent la coagulation sanguine.

Comment se déroule la rééducation après une crise cardiaque ?

La rééducation (ou rééducation en abrégé) aide les personnes atteintes d’une maladie cardiaque à retrouver leur santé et leurs performances, tant physiques que mentales. Les médecins spécialistes accompagnent les patients dans leur retour à leur vie quotidienne et sociale. Il a également été démontré que la rééducation réduit le risque de complications liées à une crise cardiaque.

La réadaptation vise également à réduire la charge pesant sur le système de santé : par exemple, les soins et la formation des patients victimes d'une crise cardiaque évitent les séjours hospitaliers évitables et leur permettent de retourner au travail.

Quatre domaines thérapeutiques de la rééducation cardiaque

Les patients en rééducation sont pris en charge dans quatre domaines étroitement liés :

Zone somatique (physique)

Un entraînement physique personnalisé est également judicieux : une crise cardiaque est souvent suivie d'une diminution des performances physiques et de l'endurance. Un entraînement régulier aide à contrer cela et améliore la résilience et la santé cardiaque du patient. Pour cela, l'entraînement dit d'endurance aérobie convient. Les médecins recommandent également un entraînement musculaire contrôlé à certains patients cardiaques.

Espace pédagogique

Des spécialistes (généralement des médecins et des psychologues) conseillent aux patients cardiaques un mode de vie sain. Ils donnent par exemple des conseils sur une alimentation saine, sur la façon de perdre du poids et d’arrêter de fumer.

De plus, les patients apprennent pourquoi il est important de prendre régulièrement des médicaments et quelles complications et effets secondaires peuvent survenir. Ce point est particulièrement important pour les personnes qui prennent des anticoagulants. Dans l'ensemble, les mesures sont basées sur la devise : Favoriser l'observance du traitement et renforcer le cœur !

Domaine psychologique

Espace social

La médico-sociale aide les patients à réintégrer la vie sociale et professionnelle après une crise cardiaque. Les thérapeutes fournissent des informations et des conseils sur divers domaines tels que la conduite automobile, les voyages en avion et la sexualité. Surtout en ce qui concerne les questions de partenariat ou familiales, il est judicieux que le partenaire participe à la consultation.

Comment fonctionne la rééducation cardiaque

La rééducation des patients cardiaques après une crise cardiaque est généralement divisée en trois phases :

La phase I commence à l’hôpital (aigu). L’objectif est de mobiliser le patient le plus rapidement possible après l’infarctus. Si l'évolution n'est pas compliquée, le séjour à l'hôpital de soins aigus dure environ sept jours.

La phase II (traitement de suivi) se déroule soit en hospitalisation dans une clinique de rééducation, soit en ambulatoire dans un centre de thérapie. Le programme comprend, par exemple, de la thérapie par l'exercice, la réduction de l'anxiété, un mode de vie sain, la préparation à la réintégration au travail et des tests d'effort.

Comment manger après une crise cardiaque ?

Pour la plupart des personnes qui subissent une crise cardiaque, cela signifie changer leur mode de vie. L'un des facteurs est le régime alimentaire, qui doit être aussi faible que possible en calories ou en graisses après une crise cardiaque afin d'éviter la formation de plaques dangereuses qui bloquent les vaisseaux sanguins. Il est important que l'alimentation soit équilibrée et contienne tous les nutriments nécessaires – alors ne suivez pas un régime dans lequel vous manquez complètement un élément nutritif important.

Une alimentation saine pour le cœur ne doit donc pas nécessairement avoir un goût interdit ou ennuyeux. Si vous tentez votre langue avec la cuisine méditerranéenne, par exemple, cette nourriture a un goût de vacances et de soleil. Le secret de cette cuisine réside dans le fait que les aliments des pays méditerranéens contiennent de nombreux aliments d'origine végétale (légumes, fruits, herbes, ail), peu de produits d'origine animale (peu de viande, mais beaucoup de poisson) et des graisses végétales de haute qualité (comme les olives). huile).

Pour une alimentation saine pour le cœur, il vaut également la peine de se tourner vers l'Est : la cuisine chinoise ou asiatique, par exemple, est généralement préparée dans un wok faible en gras et est majoritairement végétarienne.

Le sel est un autre facteur qui joue un rôle majeur, en particulier chez les patients à haut risque souffrant d’hypertension artérielle préexistante. En grande quantité, il augmente la tension artérielle et augmente donc non seulement le risque de crise cardiaque, mais aussi ses conséquences. La Société allemande de médecine générale et de médecine familiale (DEGAM) recommande de réduire la consommation de sel à moins de six grammes de sel par jour en cas de maladies cardiovasculaires comme une crise cardiaque. Par conséquent, utilisez des herbes ou des légumes comme l’ail et les oignons pour l’assaisonnement.

Faire du sport après une crise cardiaque

Une crise cardiaque réduit le débit cardiaque du patient et donc également sa force et son endurance. Les tâches quotidiennes deviennent rapidement un fardeau physique : le tissu du muscle cardiaque décédé lors de l'infarctus est cicatrisé. Le tissu restant doit donc assurer seul la puissance de pompage. Un entraînement lent et continu renforce à nouveau le cœur malade. Le sport est donc un élément important de la thérapie après une crise cardiaque.

Mais l’activité physique a également un effet positif sur d’autres fonctions corporelles. Toi

  • améliore l'apport d'oxygène du corps,
  • abaisse la tension artérielle,
  • régule la glycémie et les taux de lipides sanguins,
  • neutralise les processus inflammatoires,
  • favorise un poids corporel sain,
  • réduit les dépôts de graisse inutiles et
  • réduit les hormones du stress.

Des études ont montré que l’exercice physique aide non seulement à prévenir une crise cardiaque à l’avance. L'exercice a également un effet positif après une crise cardiaque. Quiconque devient ou reste actif après une crise cardiaque augmente considérablement ses chances de survie. C'est le résultat d'une étude suédoise portant sur plus de 22,000 XNUMX patients victimes d'une crise cardiaque.

L'une des conséquences d'une crise cardiaque est que de nombreuses personnes qui en souffrent ont peur de se surmener pendant les rapports sexuels. D'un point de vue physique, le sexe est comparable à l'exercice. L’exercice cardiaque est donc la préparation idéale pour profiter à nouveau sans crainte de ce merveilleux effort.

Commencer l'entraînement après une crise cardiaque

Après une crise cardiaque (STEMI et NSTEMI), des études scientifiques recommandent de commencer l'entraînement le plus tôt possible, soit sept jours seulement après l'infarctus. Cette mobilisation précoce soutient le processus de guérison et aide le patient à retrouver plus rapidement sa vie quotidienne.

Après une opération visant à élargir les artères coronaires (angioplastie coronarienne transluminale percutanée, PTCA), les patients sont généralement autorisés à commencer un programme d'exercices individuel le quatrième jour après l'intervention. Cependant, cela ne s'applique qu'aux opérations sans complications. Idéalement, la formation ne devrait se dérouler que sous contrôle médical ou thérapeutique.

À quelle fréquence dois-je faire de l'exercice ?

Les experts recommandent de faire de l'exercice peu de temps après la crise cardiaque et au moins deux fois par semaine, quelle que soit la gravité de la crise cardiaque. Il est important que les patients commencent d’abord à faire de l’exercice avec précaution. Augmentez progressivement l'intensité et la durée de l'entraînement.

Quatre à cinq fois par semaine pendant 30 minutes d'entraînement d'endurance modéré est recommandé pour les patients cardiaques.

Sport adapté après une crise cardiaque

Le sport d'endurance est particulièrement adapté à l'entraînement du système cardiovasculaire et à la récupération optimale après une crise cardiaque. Cependant, l’entraînement en force et les exercices de mobilisation et de mobilité font également partie des exercices cardiaques.

Entraînement d'endurance modéré

Les sports d'endurance conviennent après une crise cardiaque. Ils sont au centre des sports cardiaques, car ils améliorent la fonction cardio-pulmonaire et aident à atteindre des niveaux d'effort plus élevés sans inconfort.

Selon la recommandation de la Société allemande pour la prévention et la réadaptation des maladies cardiovasculaires, un entraînement d'endurance modéré quatre à cinq fois par semaine pendant au moins 30 minutes est idéal pour les patients cardiaques.

Un entraînement d'endurance approprié après une crise cardiaque est, par exemple :

  • (Marche rapide
  • Marcher sur un tapis moelleux/sur du sable
  • marche
  • Marche nordique
  • Ski de fond
  • (Step) aérobic
  • Vélo ergomètre ou vélo ergomètre
  • aviron
  • Monter les escaliers (par exemple sur le stepper)

Il est important que les patients cardiaques choisissent au début des phases d’exercice courtes de cinq à dix minutes maximum. La durée de l’exercice augmente ensuite lentement au fil du temps.

Faire du jogging après une crise cardiaque

Marcher, courir, marcher et faire du jogging sont les moyens les plus simples d'entraîner la circulation après une crise cardiaque. Cependant, il est important de garder un œil sur l’intensité de l’entraînement. Le médecin traitant déterminera d'abord les performances et la capacité d'exercice du cœur à l'aide d'un ECG d'effort. Sur cette base, il recommandera ensuite une intensité d'entraînement individuelle au patient.

La zone d'entraînement cible pour les patients cardiaques est de 40 à 85 pour cent de VO2max. VO2max est la quantité maximale d'oxygène que le corps absorbe pendant un exercice maximal. La fréquence cardiaque pendant l'entraînement d'endurance est optimale entre 60 et 90 pour cent.

En tant que patient victime d'une crise cardiaque, évitez les compétitions pour le moment. Ne pratiquez des sports de compétition qu'après avoir consulté votre médecin.

Faire du vélo après une crise cardiaque

Entraînement musculaire pour les patients cardiaques

Les exercices de renforcement favorisent le développement musculaire et la force. Au repos, la masse musculaire consomme plus d’énergie que la graisse et aide à lutter contre le surpoids. S'ils sont effectués consciencieusement sous la direction d'un professionnel, les exercices de musculation ne présentent pas de risque supérieur à la moyenne pour les patients cardiaques.

Pour éviter les pics de tension artérielle, il est important de ne pas respirer sous pression pendant l’exercice. Assurez-vous également de détendre vos muscles aussi complètement que possible entre les répétitions.

Des exercices doux destinés aux patients cardiaques pour développer les muscles du haut du corps comprennent, par exemple

  • Renforcement des muscles de la poitrine : Asseyez-vous bien droit sur une chaise et appuyez vos mains l’une contre l’autre devant votre poitrine. Maintenez la tension pendant quelques secondes. Puis relâchez et détendez-vous. Répétez plusieurs fois.
  • Renforcement des épaules : Asseyez-vous bien droit sur une chaise et joignez les mains devant votre poitrine. La main gauche tire vers la gauche, la main droite vers la droite. Maintenez la traction pendant quelques secondes, puis détendez-vous complètement.
  • Renforcement des bras : Placez-vous à bout de bras devant un mur et placez vos mains sur le mur à peu près à la hauteur des épaules. Pliez vos bras et effectuez des « pompes » en position debout – dix à 15 répétitions. L'intensité augmente à mesure que l'on s'éloigne du mur.
  • Renforcement des abducteurs (muscles extenseurs) : Asseyez-vous bien droit sur une chaise, placez vos mains à l'extérieur de vos cuisses, le plus près possible du genou. Maintenant, appuyez contre vos jambes de l'extérieur avec vos mains, vos jambes appuient contre vos mains. Maintenez la pression pendant quelques secondes puis détendez-vous.
  • Renforcement des adducteurs (muscles fléchisseurs) : Asseyez-vous bien droit sur une chaise, les mains entre les genoux. Maintenant, poussez vers l'extérieur avec vos mains, vos jambes travaillent contre vos mains. Maintenez la tension quelques secondes puis détendez-vous complètement.

Assurez-vous de respirer de manière détendue pendant tous les exercices de renforcement.

Groupes de sports cardiaques

Après une crise cardiaque, la participation à un groupe de sports cardiaques est recommandée. Les patients s'entraînent avec d'autres personnes concernées sous la supervision d'un professionnel – les groupes de sports cardiaques offrent plus de sécurité car il y a toujours un médecin présent. C’est aussi un espace sécurisé qui permet à chacun d’améliorer sans honte sa condition physique limitée. De cette façon, vous améliorez progressivement votre condition physique pour la vie quotidienne, par exemple pour monter les escaliers, où votre pouls augmente.

Tous les exercices sont adaptés aux besoins des patients cardiaques.

Diverses approches ludiques sont également utilisées dans les groupes de sports cardiaques. Par exemple, le badminton, les exercices avec le Theraband (bande élastique d'exercice) ou les exercices de sports de balle sont intégrés à l'entraînement.

Suivez vos instincts!

Les médecins recommandent ce qui suit au quotidien après une crise cardiaque : Suivez votre instinct ! Il est prouvé depuis longtemps que les personnes malheureuses dissimulent leurs insécurités et leurs besoins non satisfaits par des actions de substitution. Il s’agit par exemple de manger copieusement, de fumer, de boire de l’alcool ou de se plonger dans le travail. Cependant, ces prétendus remèdes au malheur se transforment rapidement en habitudes et mettent votre santé en danger.

Alors écoutez-vous et essayez d’identifier vos véritables besoins et désirs. Elles peuvent souvent être réalisées presque aussi facilement que les actions de substitution. Une conversation longtemps reportée avec votre partenaire, des vacances dans votre pays préféré, du temps pour vous et pour les autres : tout cela est bon pour l'âme et permet d'éviter les conséquences néfastes d'une crise cardiaque.