Induire le travail : raisons et méthodes

Quand l’attente sera-t-elle terminée ?

Plus la grossesse est avancée, plus elle devient difficile pour la mère : se pencher est une manœuvre acrobatique, un sommeil réparateur est presque impensable et vous, votre famille et vos amis devenez de plus en plus nerveux. Si la date de naissance prévue est également dépassée, des problèmes supplémentaires peuvent survenir. Cependant, les inquiétudes sont généralement inutiles. Très peu d'enfants naissent exactement à la date calculée.

Néanmoins, si la date d'accouchement est dépassée, le gynécologue traitant la femme enceinte l'examinera attentivement et la surveillera de près. Par exemple, ils recalculeront la date d'échéance. Si cela ne s'écarte pas de la date initiale, le médecin vérifiera les mouvements et le rythme cardiaque du bébé tous les deux à trois jours et déterminera la quantité de liquide amniotique. Dans certains cas, le médecin décidera alors de déclencher le travail.

Provoquer l'accouchement si la date prévue est dépassée

Les médecins font actuellement les recommandations suivantes pour le déclenchement du travail, en fonction de la semaine de grossesse et des risques possibles :

37ème à la fin de la 39ème semaine de grossesse

40ème à la fin de la 40ème semaine de grossesse

S’il n’y a aucune complication pour la mère et l’enfant, vous pouvez attendre pour déclencher le travail. Une étude sur la morbidité maternelle a montré que le taux de césariennes augmentait significativement à partir de 40 semaines et plus de gestation. Les cas d’accouchements par voie vaginale, de lésions des tissus mous maternels, d’infections et de retards de travail ont également augmenté de manière significative.

41e à la fin de la 41e semaine de grossesse

Afin de réduire les dommages consécutifs possibles (tels qu'un poids excessif à la naissance, une probabilité accrue de césarienne, une aspiration de méconium, la mort du nourrisson), il peut être conseillé aux femmes enceintes de provoquer l'accouchement. Cela s'applique en particulier si les femmes enceintes sont très âgées (plus de 40 ans), en surpoids (IMC 30 et plus) ou si elles fument.

Dès la 42ème semaine de grossesse

À partir de la 42e semaine de grossesse, le déclenchement du travail ou la césarienne sont conseillés même en l'absence de signes de complications possibles, car les risques de complications maternelles et fœtales augmentent désormais considérablement.

Autres raisons de déclenchement du travail

Une date d'accouchement manquée est une raison possible pour laquelle le médecin déclenche le travail. Par ailleurs, certaines femmes souhaitent avoir un accouchement planifié, dit déclenchement électif, pour des raisons purement pragmatiques. D’un point de vue médical, il semble qu’il n’y ait rien à dire contre cela. Toutefois, le déclenchement électif ne doit pas avoir lieu avant la 39e à la 40e semaine de grossesse.

Grossesse à haut risque

Causes infantiles d’une grossesse à haut risque :

  • rupture prématurée des membranes
  • trop peu de liquide amniotique (oligohydramnios)
  • Retard de croissance (retard de croissance)
  • Risque de mort fœtale dans l'utérus
  • Diminution des mouvements fœtaux
  • Enfant de taille disproportionnée (macrosomie fœtale)

Causes maternelles d'une grossesse à haut risque :

  • Diabète de type I, de type II ou gestationnel
  • Âge maternel avancé (à partir de 40 ans)
  • Dysfonctionnement hépatique (cholestase intra-hépatique de grossesse)
  • « Intoxication pendant la grossesse » (pré-éclampsie)

Méthodes de déclenchement du travail

Le déclenchement médical du travail accélère l’accouchement avant qu’il ne commence réellement. Néanmoins, cela peut prendre plusieurs jours. La femme enceinte est hospitalisée pour le déclenchement du travail.

Les médecins font la différence entre les méthodes d’induction médicales et mécaniques. Ces méthodes se sont considérablement améliorées au fil des années et les risques (comme la césarienne après un échec de déclenchement) ont diminué.

La méthode de déclenchement du travail choisie par le médecin dans chaque cas individuel dépend, entre autres, des césariennes antérieures, de l'état de santé et des risques possibles ainsi que de l'état du col de l'utérus. Les médecins tiennent également compte des souhaits de la femme enceinte.

Induire l'accouchement avec des médicaments

  • Ocytocine : Hormone qui augmente la teneur en calcium de la paroi utérine et entraîne ainsi des contractions. Il favorise également la production de prostaglandines, qui à leur tour ramollissent le col. L'ocytocine est administrée par perfusion (« goutte-à-goutte contraceptif »). Il est principalement utilisé lorsque le col est déjà mou et mature.
  • Prostaglandines, en particulier la prostaglandine E1 (misoprostol) et E2 (dinoprostone) : elles ramollissent, desserrent et s'ouvrent le col immature. Les prostaglandines sont administrées soit sous forme de comprimés, soit sous forme de suppositoires vaginaux.

Induire mécaniquement l’accouchement

Le cathéter à ballonnet est l'alternative mécanique aux prostaglandines. En insérant le cathéter puis en le remplissant de sérum physiologique, le ballon exerce une pression et provoque une légère dilatation mécanique du col interne. Le corps féminin réagit en libérant des prostaglandines, ce qui provoque une dilatation du col. Pendant le traitement, la femme enceinte peut également recevoir de l'ocytocine. Toutefois, cela ne semble pas absolument nécessaire.

Il existe une deuxième façon mécanique de provoquer l’accouchement : en ouvrant le sac amniotique (amniotomie). Cependant, cela n'est fait que si le col est mature et que la tête du bébé est dans une bonne position.

Ne vous inquiétez pas

Même si vous êtes une femme enceinte dite à risque, les chances d’avoir un bébé en bonne santé sont bonnes. En effet, le médecin déclenchera l'accouchement au bon moment et évitera autant que possible les risques possibles, ou du moins les maintiendra aussi bas que possible.