Conditionnement: traitement, effets et risques

Le terme conditionnement provient du domaine de la psychologie. Ici, une distinction est faite entre le conditionnement classique et le conditionnement instrumental ou opérant. Le conditionnement est principalement utilisé dans apprentissage et l’éducation. Les critiques estiment que l'approche du conditionnement est trop unilatérale, car trop d'autres formes de apprentissage sont de ce fait négligés voire dangereux, si l'apprentissage dégénère en dressage.

Qu'est-ce que le conditionnement?

Le concept de conditionnement vient de la psychologie de apprentissage. Fondamentalement, il s'agit de réaliser certaines réactions grâce à certains stimuli. Une distinction est faite entre le conditionnement classique et le conditionnement instrumental ou opérant. Dans le conditionnement classique, des stimuli spécifiques continus et des récompenses ultérieures déclenchent de manière fiable des réponses physiques ou comportementales. Le premier exemple de ce conditionnement classique était les chiens de Pavlov. Ivan Petrovich Pavlov a découvert ces réactions par hasard et a ensuite affiné cette observation par une expérience dans laquelle il sonnait toujours une cloche avant de donner à manger à ses chiens de laboratoire. Il a réalisé avec ses chiens de test qu'avec eux déjà avant le administration du fourrage une salivation a commencé. Le conditionnement instrumental ou opérant part toujours d'un comportement de base déjà existant qui se produit spontanément. En récompensant ou en punissant, ce qu'on appelle en psychologie d'apprentissage des renforçateurs positifs ou négatifs, il est possible soit d'augmenter un tel comportement dans le cas de renforçateurs positifs, soit de le diminuer dans le cas de renforçateurs négatifs.

Fonction, effet et objectifs

Bien que le conditionnement classique puisse être utilisé de manière sélective dans les expériences, il n'est pas utile sous cette forme dans la psychologie de l'apprentissage. Il ne sert que de modèle explicatif pour des comportements non compris auparavant. Au lieu de cela, ces résultats sont souvent utiles pour expliquer les plaintes psychosomatiques. Par exemple, des réactions allergiques peuvent survenir inconsciemment dans des situations effrayantes en raison de la présence d'un stimulus qui se trouve être présent à ce moment-là, pour donner un exemple. Dans le traitement d'un tel allergie, il peut être utile de déterminer à quel moment cette réaction s'est produite pour la première fois et ainsi découvrir le lien. Grâce à un contre-conditionnement ciblé, ces troubles psychosomatiques peuvent alors souvent être bien traités, réduits voire guéris. Ceci est différent avec le conditionnement opérant ou instrumental. Cette forme de conditionnement est très souvent utilisée aujourd'hui. Il est toujours basé sur un certain comportement, qui doit être modifié par le conditionnement. Les renforçateurs positifs sont également appelés récompenses, les renforçateurs négatifs sont appelés punitions. Cela dépend de ce qui doit être réalisé avec le conditionnement, s'il vaut mieux travailler avec des renforçateurs positifs ou négatifs. Dans la psychologie actuelle de l'apprentissage, il est considéré comme certain que seuls les renforçateurs positifs peuvent avoir pour effet d'influencer certaines forces de l'apprentissage de telle sorte qu'elles se développent et se manifestent de plus en plus. Une personne louée fait un effort pour recevoir encore plus d'éloges. Un exemple serait de toujours récompenser un cheval qui est invité à effectuer certains tours lors d'une séance d'entraînement à la liberté avec une friandise ou des séances de caresses après. Avec le temps, il montrera alors ces comportements avec une telle confiance qu'il pourra être démontré de manière fiable dans une émission devant un public. Le même cheval peut avoir été enclin à donner des coups de pied au grattage des sabots dans le passé. Il n'est alors pas loué pour ce comportement, mais puni, par exemple par une gifle, un non inamical, ou tout simplement par ne pas se faire plaisir après le grattage du sabot. S'il donne les sabots sans donner de coups de pied, cependant, il obtient une friandise. Le cheval cessera probablement de donner des coups de pied avec le temps lorsque le sabot est gratté, et c'est parce qu'il a été exposé à des renforçateurs négatifs pour le comportement non souhaité ainsi qu'à des renforçateurs positifs pour le comportement souhaité. Il y a beaucoup de discussions aujourd'hui sur l'utilisation des renforçateurs positifs plutôt que des renforçateurs négatifs envers les enfants, en particulier à l'école. Dans le passé, plus punition a été utilisé; aujourd'hui, on fait plus d'éloges pour amener les enfants à coopérer en classe.

Risques, effets secondaires et dangers

Les critiques concernant le conditionnement sont principalement formulées parce que de nombreux autres aspects de l'apprentissage ne sont pas pris en compte dans le processus. Ceux-ci incluent le comportement de curiosité naturelle de la plupart des êtres vivants, y compris les humains, et l'apprentissage d'un modèle, c'est-à-dire imitant le comportement observé d'autres animaux socialement vivants ou d'autres humains. D'autres critiques sont que le conditionnement peut également entraîner des comportements nuisibles, par exemple en faisant l'éloge d'un comportement négatif indésirable. Il est possible de former un chien à devenir un mordeur dangereux de cette manière. L'exemple des bonnes et mauvaises notes à l'école en tant que renforçateurs positifs et négatifs peut être utilisé comme modèle explicatif pour illustrer où se trouvent encore les problèmes de conditionnement aujourd'hui. Si un enfant éprouve dès le début qu'il ou elle reçoit toujours de bonnes notes pour ses performances, il ou elle se sent déjà confirmé à l'école et fera encore plus d'efforts. À la maison, l'enfant reçoit des éloges supplémentaires de la part des parents ou d'autres membres de la famille et continue de se sentir validé. Il est probable qu'un tel enfant continuera à devenir un bon élève. La situation est différente pour un enfant dont les notes sont majoritairement médiocres au début de l’école. Il ressent cela comme un punition, à la maison la déception des parents comme punition supplémentaire et peut donc éventuellement perdre l'envie d'apprendre tout à fait et plus ou moins refuser d'aller à l'école.